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CHANGEONS GHISONACCIA
9 février 2008

Deux leçons brèves de logique électorale

Dans sa lettre de propagande destinée à aider le retour en politique de son mari – lettre financée par le contribuable qui la reçoit –, Madame le Maire évoque dans quelques passages fort intéressants des points incontestables. Aujourd’hui, nous reviendrons sur deux petits points mais non des moindres. Et comme il faut savoir tirer des leçons de tout, nous avons décidé de tirer, de ces deux petits points, deux leçons.
Leçon 1 / La halte garderie (niveau II) • Madame le Maire semble dotée du pouvoir surnaturel (ou plutôt surlégal) d’ouvrir sa halte garderie sans agrément, sans rénovation et sans remise aux normes. Il est vrai que faire fi des réalités lui permet, au temps des promesses, de pourvoir aux emplois ; et au temps des réalités de se présenter comme la victime d’une machination lancées par les sphères hostiles, qui viseraient à l’empêcher de réaliser ses promesses (ces sphères hostiles existent nécessaitrement, puisqu’il y a des opposants). • Le gain est double : des voix dans l’urne et des votant dépités, mais invités à déverser leur dépit sur les « sphères hostiles » qui leur sont désignées comme responsables. Hop ! Le tour est joué : deux en un.
Leçon 2 / La fuite des élus (niveau VII sup) • Madame le Maire se félicite de conserver son quorum d’élus : dans sa démocratie restrictive, il peut même en fuir davantage sans attenter le moins du monde à la confiscation de la parole puisque ne partent que ceux que l’on veut faire taire et ne restent que ceux qui – cela va sans dire – acceptent tout sans pipper mot. Logique, n’est-ce pas ? • L’arithmétique étant sauve, Madame le Maire s’indigne sur le ton de la bonne leçon de morale : « Quant à ceux qui ont préféré partir il y a 6 mois à peine, pour critiquer les actions qu’ils ont validées pendant treize ans, et se fondre au milieu de ceux qu’ils ont toujours combattus, je vous laisse le soin d’apprécier leur attitude ». Pour permettre à ceux qui veulent l’imiter de faire très exactement comme elle, il faut que je leur explique un peu le mécanisme rhétorique : PRIMO : MINIMISER. – Ici, cela revient à réduire la fuite des élus à un micro-phénomène lié à l’approche des échéances électorales : 6 mois à peine ! 6 mois ? Tu Parles ! Les élus du groupe Battesti (sauf un) ont quitté le conseil municipal pour ne plus y siéger depuis plus de quatre ans. D’autres élus – certainement ceux évoqués dans « 6 mois à peine » – ne siègent plus depuis plus de 18 mois, ayant voté notamment contre la délibération concenant la gendarmerie. SECONDO : HURLER A LA TRAITRISE. – En minimisant, elle efface un passif accumulé sur 4 ans, et réactivé il y a 18 mois. La seule motivation imaginable, à ses yeux, est le calcul sans état d’âme d’une poignée d’élus opportunistes flairant le vent qui tourne. Réfléchissons : ce n’est pas étonnant qu’elle ne puisse envisager que cette explication. Réfléchissons un tout petit peu plus loin : comment s’appelle le premier adjoint au maire de Ghisonaccia qui, en mars 1994 s’est présenté contre le maire en place, se fondant au milieu de ceux qu’il avait toujours combattus? Et puis, quand a-t-il démissionné de sa fonction d’adjoint ? • Quoi qu’il en soit, rendons hommage à la perspicacité de Madame le Maire : pour que ce qui précède soit vrai, il faut d’abord que le vent tourne. Après tout, c’est peut-être ce que Madame le Maire est en train de sentir, avec beaucoup de perspicacité, mais, hélas, sans aucune solution. En effet, qui voudrait d’elle ?
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