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CHANGEONS GHISONACCIA
15 mars 2008

Le mot de l’éditeur

Un éditeur s’est glissé dans la campage, sur la conviction locale qu’il faut changer Ghisonaccia, et Ghisonaccia a commencé à changer dans la nuit du 9 au 10 mars 2008. Mais il s’y est aussi glissé sur la conviction plus globale qu’il faudrait, de manière infiniment plus large, changer le regard porté sur ce que l’on appelle couramment un éditeur.

Dans le monde anglo-saxon, on fait la différence entre le « publisher », celui qui assume les coûts de production et dirige l’exploitation commerciale d’une œuvre, et l’ « editor », celui qui conduit la « mise en œuvre » de toutes les techniques de transformation d’un texte brut, voire d’une simple idée, en document imprimé sur papier ou affiché à l’écran. Faisant couramment cette différence, le monde anglo-saxon ne réserve pas les techniques éditoriales aux seules officines d’édition, et n’hésite pas à les envisager dans tous les contextes où il s’agit d’accompagner une action par la production d’une documentation. Un éditeur, au sens de « editor », est ainsi fréquemment convoqué dans des situations qui ne débouchent pas nécessairement sur la publication d’un livre. Ce qui est le cas, par exemple, du lancement d’un nouveau produit, mais aussi d’une campagne électorale.

Une des cractéristiques de la campagne conduite par la liste « Unir, Agir, Réussir », est la mobilisation, dès son début, d’un « editor », qui est intervenu sur la mise en forme de tous les documents publiés, qu’il s’agisse du programme, du blog, des tracts, des affiches et même des bulletins de vote. Une telle intervention assure, à l’ensemble des documents, une certaine cohérence dans le ton et un minimum d’homogénéité visuelle : deux qualités qui facilitent et favorisent la lecture. À cela s’ajoute, dans la gestion du blog, la création de micro-événements d’apparence anodine, mais qui ont atteint leur objectif : attirer l’attention et accroître l’audience. Ces techniques peuvent difficilement, à elles-seules, transformer un texte médiocre et un sujet sans intérêt en succès. Elles peuvent, au demeurant, donner à un texte de qualité — ce qui était, notamment, le cas du programme — et à un sujet digne d’intérêt — l’enjeu électoral y pourvoyait à lui seul — toutes ses chances, face au public auquel il est destiné.

Espérons, à travers la démonstration qui en a été faite dans le cadre de cette campagne, que chacun pourra mieux cerner les contours d’une intervention éditoriale, et mieux en apprécier les bénéfices. D’une certaine manière, elle revient à mettre en œuvre des techniques fondamentales — mais relativement mal cernées —qui devraient se trouver au cœur de toutes les formations à la communication. Même si l’informatique occupe, aujourd’hui, le devant de la scène, ses technologies ne rendent pas caduques, bien au contraire, les techniques de mise en œuvre de l’écrit qu’elles occultent. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ne renvoient pas les anciennes techniques de l’écrit aux oubliettes. Bien au contraire, elles ne font qu’en étendre considérablement le champ d’application. Un blog n’est jamais rien d’autre qu’un journal simplifié. Sa prise en main, du point de vue informatique, est d’une simplicité telle que tout un chacun peut s’y essayer. Reste à prendre aussi en main toutes ces propriétés étranges de l’écrit qui dépassent très largement le simple savoir lire et écrire. Mais, là, c’est une autre histoire. Une histoire qui aurait pu s’écrire un peu plus vite, dès 2003 avec une Université plus ouverte, et dès 2004 avec un appareil éditorial moins fermé. Elle se sera au moins écrite -— de manière très partielle — à travers cette campagne.

Et qu’est-ce donc que l’Histoire sinon une réécriture du passé revisité, pour l’essentiel, à travers ses traces écrites ?

Et qu'est-ce donc que le changement sinon un homme politique et une équipe politique qui permettent ? Qui permettent quoi ? Simplement à des compétences présentes dans leur environnement de trouver leur place dans l'action qu'ils engagent.

Merci à Francis Guidici et merci à tous ses colistiers, et tout particulièrement à ceux d'entre eux qui ont formé le noyau de connivence dans lequel j'ai eu le plaisir de me fondre.

Xavier Casanova Consultant en ingénierie éditoriale | Contacter l'éditeur |

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Commentaires
L
merci pour le temps, l'énergie, la répartie, la vivacité, la sympathie, la patience, l'initiative, l'endurance .......... et les compétences.<br /> <br /> ce blog, en particulier, a fait ses preuves, connu des records de fréquentation<br /> vitrine d'une communication moderne et vivante, accessible.<br /> <br /> heureux d'avoir fait ta connaissance <br /> Louis CESARI, ancien candidat<br /> nouvel élu
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