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CHANGEONS GHISONACCIA
29 février 2008

Lettre ouverte à Pierre-Jean Paolini en réponse à un tract rempli d’inepties et de contre-vérités

« L'erreur ne devient pas vérité
parce qu'elle se propage et se multiplie
. »
(Gandhi)

« Unir, Agir, Réussir » fait de l’intrercommunalité
un thème majeur de la campagne

Notre équipe a présenté par voie de presse, et par la large diffusion de son programme, sa position sur la question de l’intercommunalité. Parce que pour des raisons techniques ou financières, une commune ne peut réaliser seule tous les projets qu'elle souhaiterait entreprendre, le regroupement au sein d’une communauté de communes lui permet, par la mutualisation des moyens, de mener à bien sur son territoire des actions qui dépassent le cadre communal (création de zones d'activités, gestion des déchets, équipements culturels et sportifs...). Par ailleurs, les communautés de communes ont plus de facilité à obtenir des financements de leurs partenaires (Europe, Etat, Région, Département…)
A défaut de connaître l’opinion des membres de la liste « Ghisonaccia, notre plus beau projet », nous avons pris connaissance de l’additif au projet signé Pierre Jean Paolini. Ce sujet,  trop important à nos yeux, mérite quelques mises au point concernant ce tract rempli d’inepties et de contre vérités.

Faute d’obtenir le fauteuil de Présidente,
Mme Paolini a fait avorter le processus engagé dès 2001

2001. — Lors de son élection, le conseil municipal avait fait de l’intercommunalité la question centrale de sa politique de développement. Le maire de l’époque intégra la discussion regroupant toutes les communes du bassin de vie.
2005. — Ghisoni, U Poghju et Lugu di Nazza, conscientes du retard pris et de ses conséquences, entamèrent des discussions avec la communauté des communes du Fiumorbu, rapidement rejointes par Vezzani et Petrosu. Ghisonaccia reprend donc le train en route, participant à toutes les réunions, et s’adjoignant un consultant qu’elle paiera au prix fort. Au bout du compte, Ghisonaccia restera à quai, malgré les demandes répétées de certains membres du conseil municipal d’intégrer le processus en cours. Aucun vote n’eut lieu car Madame le maire stoppa net les discussions, faute de n’avoir obtenu le fauteuil de présidente…
2007. — L’élargissement de la communauté aux quatre communes s’est concrétisé. Mais pour autant, Madame Paolini n’a jamais communiqué à la population les raisons de la non-adhésion de notre commune.

En 2008, M. Paolini campe sur les positions de Mme
et les défend en maquillant la réalité

Erreur de calcul. — Dans son tract du 22 février dernier, Monsieur Paolini commet une petite erreur de calcul : le résultat de 50 € multipliés par 10,99 % n’est pas égal à 549,50 €.
Dissimulation. — Pour le reste, si le candidat avait consulté sa doublure ou le secrétaire général de cette dernière, ils lui auraient confirmé que, au cours de l’actuelle mandature, la municipalité a augmenté de 38%  la taxe sur le foncier bâti (passée de 3,99 % à 5,59 %) et de 70%  la taxe sur les ordures ménagères (de 3,98 % à 6,75 %) !  Battraient-ils des records sans s’en apercevoir ? « Errare humanum est, sed perseverare diabolicum ».
Mensonge. — Quant à ces  « fameux 33 % », ils correspondraient, selon vous, à une augmentation de la fiscalité (300 000 €) en cas d’adhésion à la communauté des communes du Fiumorbu. Grave erreur, l’étude à laquelle vous faites référence indique que Ghisonaccia, en transférant la charge de traitement des ordures ménagères (actuellement déficitaire de 55 000 €) mais également la taxe de capitation, payée au département pour le Service départemental d’Incendie (260 000 € par an), économiserait la somme de 315 000 € par an.   
Conclusion. — En clair, Ghisonaccia pourrait donc baisser ses taux d’imposition à hauteur de la fiscalité additionnelle de la communauté des communes, sans répercussion aucune sur les impôts locaux.
Exemple. — A titre d’exemple, la commune de Poghju di Nazza, qui vient de voter son budget 2008, a baissé ses taux d’imposition de 45 % suite au transfert à la communauté des communes de la charge des ordures ménagères et de la taxe de capitation.

Au delà des mensonges, des erreurs et des fautes de gestion
sanctionnées par le départ des élus

Gendarmerie. — « Les stratèges de la finance » que nous sommes, n’auraient sûrement jamais bradé le patrimoine communal comme vous l’avez fait. En effet, la cession de la gendarmerie génère une perte sèche pour la municipalité de 7 500 000 €.
Fuite des élus. — C’est entre autre avec une multiplication d’erreurs de cette importance que peuvent s’expliquer les départs successifs de près de la moitié de vos soutiens de la liste « Ghisonaccia en marche » de mars 2001… Ils n’ont pas changé de bord, ils veulent simplement changer de politique…
Absence d’ambition. — M. Paolini se félicite d’autre part de ne pas recourir à l’emprunt pour le financement de ses investissements de 2008 alors qu’il prétend avoir d’excellentes finances. Or, le recours à l’emprunt pour une collectivité n’est pas un signe de mauvaise santé budgétaire, mais bien au contraire le signe d’une politique d’investissement dynamique. Ce manque d’ambition bride le développement de la commune.
Camion-poubelle. — Quant au camion poubelle récemment acquis par la municipalité, mais curieusement absent du bilan présenté, il faut savoir que dans le cadre intercommunal il aurait été subventionné à hauteur de 80 % alors que la commune n’a à ce jour obtenu aucun soutien financier de l’office de l’Environnement.

Des erreurs d’appréciation et des fautes de gestion
aux conséquences politiques désatreuses

Une municipalité sans soutien. — Ghisonaccia n’a plus depuis trop longtemps de représentant à la Région. D’ailleurs, Monsieur et Madame se plaignaient récemment dans la presse du manque de considération de la CTC pour notre commune et espéraient un changement d’attitude avec le projet de réalisation d’un centre culturel récemment présenté par la municipalité. Politique de territorialisation, ça vous dit quelque chose ?
Une municipalité isolée. — En clair, les élus de la CTC, qui raisonnent en terme de territoire et de bassin de vie, voire de « pays », n’apporteront leur concours financier qu’à des opérations d’équipements structurants à vocation intercommunale.
Une municipalité en retard. — Aujourd’hui, 91% des communes françaises font partie d’un établissement intercommunal. Aux yeux de M. Paolini, tous ces conseils municipaux seraient donc aux mains de personnes n’ayant « aucune notion de comptabilité et de gestion, qui décident d’abord et réfléchissent après, longtemps après ». Il semble que Pierre Jean Paolini réfléchisse longtemps lui aussi mais sans jamais prendre de décision.

« Unir, Agir, Réussir » c’est rendre à Ghisonaccia
sa place de capitale de la micro-région
et son rôle moteur dans le développement du territoire

A l’avant-veille d’un scrutin essentiel pour l’avenir de Ghisonaccia et du développement du territoire, il nous est apparu indispensable de rétablir la vérité des chiffres et des faits. Intercommunalité à tout prix ? Non, Madame le Maire, Monsieur le candidat, notre ambition pour Ghisonaccia va au-delà de la présidence de la communauté des communes.
• L’intercommunalité  n’est ni une fin en soi, ni le moyen qui bradera notre identité et nos intérêts.
• L’intercommunalité  est d’abord la volonté politique qui redonnera à Ghisonaccia sa place de capitale du bassin de vie de la Plaine Orientale.

Nous n’attendrons pas 6 ans de plus pour engager Ghisonaccia sur la voie de la modernité. Et puisque M. Paolini veut consulter la population, nous lui proposons un débat public sur cette question dès à présent.

Nota
Nous tenons bien entendu à la disposition des ghisonacciais tous les chiffres concernant le sujet. Ces chiffres sont par ailleurs à la disposition des citoyens dans toutes les mairies de la microrégion.

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